La délégation des représentants des quinze pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU a achevé dimanche, sa mission de médiation au Mali entamée le vendredi dernier, faisant état d’une «volonté réelle de faire la paix » de toutes les parties impliquées dans ce processus.
L’objectif de cette mission était de soutenir et d’accélérer la mise en œuvre de l’accord de paix au Mali signé en mai-juin 2015 par Bamako, la Plateforme (la coalition de mouvements armés soutenant le gouvernement) et la CMA, la Coordination des mouvements de l’Azawad (ex-rébellion à dominante touareg), mais qui peine à être appliqué.
La délégation onusienne s’est rendue à Mopti et à Tombouctou avant de rencontrer dimanche des représentants de la Plateforme, de la CMA, ainsi que de la société civile. Elle s’est également entretenue avec plusieurs autorités maliennes dont le président, Ibrahim Boubacar Keïta.
Elle a salué la décision de la CMA et de la Plateforme, qui se sont entendues début février pour cohabiter pacifiquement à Kidal, de tenir dans cette ville du 27 au 30 mars prochains un forum « pour la réconciliation » auquel devraient participer des membres du gouvernement.
Ce dernier point a son importance étant donné que les représentants de l’Etat malien sont absents de plusieurs localités du nord du Mali, pour certaines depuis 2012.
La paix n’est toujours pas totalement revenue dans cette région du Mali depuis qu’elle était tombée en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda. Chassés par une opération militaire conduite par l’armée française, ces groupes armés conservent toujours, une capacité de nuisance et sont d’autant plus dangereux que des zones entières continuent à échapper encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, impliquant des troupes de la Minusma, la Mission des Nations unies au Mali, déployée dans le pays depuis juillet 2013.