Une entreprise monégasque éclaboussée par un gros scandale de corruption

Monde

unaoilLe quotidien australien The Age et le site Huffington Post ont annoncé mercredi avoir consulté des dizaines de milliers d’emails, entre 2002 et 2012, qu’ils ont publiés, de la société monégasque Unaoil et qui révèlent ce qui pourrait être l’un des plus importants scandales de corruption de ces dernières années.

Sur la base de ces révélations, le FBI, les autorités britanniques et australiennes ont décidé hier jeudi d’ouvrir une enquête sur cette affaire.

Unaoil est une petite société monégasque fondée en 1991 par le millionnaire iranien Ata Ahsani qui exerce les fonctions de président tandis que ses deux fils, Cyrus et Saman, gèrent les activités au quotidien. Elle se décrit sur son site Internet comme un intermédiaire qui « minimise les obstacles locaux » pour les grands groupes internationaux. Mais elle est accusée par les médias d’être une pieuvre capable de corrompre à tour de bras et sur tous les continents pour le compte de prestigieux clients liés au secteur pétrolier.

Des géants comme l’Américain Haliburton, le Sud-Coréen Samsung ou encore le Britannique Rolls-Royce sont menacés d’être éclaboussés par le scandale. En Irak par exemple, Unaoil aurait payé au moins 20 millions de dollars à un intermédiaire pour qu’il tente d’ « influencer » des figures aussi importantes du paysage politique que l’ancien vice-Premier ministre Hussein al-Chahristani, ou l’ex-ministre du Pétrole Kareem Luaibi. En Azerbaijan, le spécialiste américain de l’ingénierie KBR, alors filiale de Haliburton, aurait payé la société monégasque des millions de dollars pour obtenir des informations susceptibles de l’aider à décrocher des contrats publics.

Si une partie de ses clients pensent avoir affaire à un facilitateur ou à un lobbyiste, d’autres savent pertinemment que la société est prête à verser les dessous de table qu’il faut pour parvenir à ses fins. En cas de marché remporté, Unaoil récolte au passage une commission de la part de ses clients. L’entreprise monégasque conteste toutes les accusations portées contre elle.

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