Les autorités françaises ont annoncé que des «hotspots» ou centres d’examen des demandes d’asile seront mis en place au Niger et éventuellement au Tchad.
Le président français Emmanuel Macron avait évoqué le mois dernier, la mise en place de ces centres en Libye.
Le Niger abritera les hotspots voulus par le chef d’Etat tricolore pour mieux gérer, en amont, les flux de migrants qui tentent de traverser la mer Méditerranée en direction du vieux continent.
«L’idée, c’est de le faire au Niger, peut-être au Tchad», a confié à la presse la ministre française des Affaires européennes, Nathalie Loiseau, précisant que «ça n’est évidemment pas aujourd’hui en Libye, compte tenu de la situation qui prévaut dans ce pays, qu’on va pouvoir le faire dans des conditions de sécurité et de respect de la personne satisfaisantes».
Auparavant, le ministre français de l’Intérieur, Gérard Collomb, avait affirmé, lors d’une interview accordée au Journal du Dimanche, que la Libye n’était pas assez stable pour abriter lesdits centres d’examen.
Ces «hotspots» qui pourraient voir le jour avant la fin de l’été, auront pour objectif de différencier les réfugiés des migrants économiques non éligibles à l’asile.
Le président français avait indiqué souhaiter ainsi «éviter aux gens de prendre des risques fous» lors des traversées en mer. Il voulait alors que ces «hotspots» soient notamment ouverts en Libye, ce pays étant une véritable plaque tournante des migrants particulièrement subsahariens.
En effet, depuis début 2017, plus de 85.000 migrants y sont passés avant d’atteindre l’Italie, d’après les statistiques de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM).