Une cyber-attaque paralyse les ports sud-africains

Depuis jeudi dernier, il est impossible d’accéder au système informatique de la société publique sud-africaine Transnet, qui gère l’ensemble des ports de ce pays, ni à son portail web.

Jusqu’à présent, ni Transnet ni l’exécutif sud-africain n’ont dévoilé des pistes sur l’origine de cette cyber-attaque, sans préciser aussi s’il y a une éventuelle demande de rançon. 

Comme palliatif provisoire, la gestion des conteneurs est désormais manuelle et la priorité est donnée aux produits frais et périssables compte tenu que c’est la saison des agrumes.

Cette situation est d’ores et déjà lourde de conséquences pour Durban, qui est le troisième port conteneurs en Afrique. En raison des retards, une centaine de ses conteneurs, du cuivre, du cobalt ont manqué le bateau censé les exporter.

La gestion manuelle des opérations ne sera pas suffisante étant donné que le système informatique paralysé rendait possible le suivi par conteneur et l’allocation à chacun de ceux-ci d’un emplacement afin d’éviter de prendre énormément de temps à les chercher dans le labyrinthe du port.

De l’avis d’un chef d’entreprise, les effets combinés de cette cyber-attaque et des violences survenues il y a deux semaines en Afrique du Sud vont «laisser des traces pour l’année entière». 

A propos, le gouvernement sud-africain affirme que cette attaque informatique n’a aucun lien avec les récentes émeutes. Néanmoins, le blocage du port de Durban faisait partie des objectifs des partisans de l’ex-chef d’Etat, Jacob Zuma, dont l’emprisonnement avait déclenché lesdites violences accompagnées d’actes de vandalisme et plus d’une centaine de morts.