Un réseau russe d’espionnage vient d’être démantelé par les autorités tunisiennes et affecte, par la même occasion, les rapports de confiance entre les Etats de Russie et de Tunisie.
Ce réseau, avec à sa tête des diplomates russes, aurait placé « des tunisiens travaillant dans des municipalités et des administrations publiques à caractère sensible dans le but de fournir à la Russie des données sur des générations du peuple tunisien ».
En dévoilant la machine de surveillance mise en place par les services de renseignement russe, l’affaire révèle, pour certains, les rapports de pouvoir à l’échelle mondiale et les mutations du capitalisme numérique. Pour d’autres, elle ne peut qu’entraîner des changements fondamentaux et irréversibles dans les relations entre les Etats.
En attendant de voir jusqu’où peut aller cette nouvelle affaire, il importe de souligner les démarches entreprises par les autorités tunisiennes, notamment l’arrestation de quelques individus impliqués dans ledit réseau.
Le capitalisme numérique fondé sur Internet impressionne par son ampleur, son dynamisme et ses perspectives de profit, comme le montrent non pas seulement l’industrie directement liée à Internet, mais des domaines aussi différents que la construction automobile, les services médicaux, l’éducation et la finance.
Alors que la Tunisie connaît une phase difficile liée à la menace terroriste, ce scandale d’espionnage vient plomber les efforts de reconstruction du pays. Rappelons que la crise libyenne favorise un climat d’insécurité et d’instabilité dont la Tunisie est victime, sans compter ses maux sur le plan interne.
Quoiqu’il en soit, ce nouveau scandale d’espionnage met en exergue une problématique ; celle du débat portant sur la surveillance et le droit à la vie privée. Bien plus, la souveraineté de l’Etat tunisien sur est frappée de plain-pied.