Le Fonds monétaire international (FMI) anticipe une croissance économique de 3,9 % pour Timor-Leste en 2025, soutenue par une politique budgétaire expansionniste et une forte progression du crédit. En 2026, cette croissance devrait ralentir légèrement à 3,3 %, selon les conclusions de la mission du FMI conduite en juin dans le cadre de l’Article IV.
L’inflation, très faible en 2024 en raison de la baisse des prix mondiaux de l’alimentation et de l’énergie, devrait atteindre 0,9 % cette année, puis 1,8 % en 2026, portée par une remontée des prix internationaux.
Le FMI exhorte le gouvernement à concentrer ses efforts sur des investissements de qualité dans les infrastructures, la santé et l’éducation, tout en réduisant les dépenses récurrentes. Il encourage également la mise en œuvre d’une taxe sur la valeur ajoutée (TVA) dès janvier 2027, ainsi que le contrôle de la masse salariale publique, en forte hausse ces dernières années.
L’organisation recommande un cadre budgétaire sur dix ans visant à réduire progressivement les déficits et à préserver la soutenabilité de la dette. Pour 2026, le FMI juge réaliste un budget de 1,85 milliard de dollars (environ 1,5 milliard d’euros), chiffre déjà adopté par les autorités timoraises. Ce montant marque une baisse significative par rapport au budget de 2025, fixé à 2,6 milliards.
Le FMI salue les progrès du pays dans les réformes du secteur financier et invite à accélérer l’attribution des titres fonciers et à instaurer un système national d’identité numérique, deux mesures jugées clés pour faciliter l’accès au crédit et dynamiser le secteur privé.
Le gouvernement timorais, de son côté, prévoit une croissance de 4,3 % en 2025 et de 2,7 % en 2026.