Dans son rapport annuel sur le climat des Affaires en Chine publié ce mercredi, la Chambre de commerce de l’Union européenne dénonce des conditions de plus en plus difficiles pour les entreprises étrangères établies en Chine et qui se sentent lésées par rapport à leurs concurrentes nationales.
L’enquête a été réalisée par la Chambre de Commerce de l’Union européenne en Chine avec le concours du cabinet Roland Berger.
Sur les 570 entreprises européennes interrogées par la Chambre, seules 6% estiment que leur environnement commercial s’est amélioré l’an dernier, tandis que 49% jugent qu’il s’est dégradé et 45% qu’il est resté le même.
Environ 54% des entreprises européennes estiment que les firmes à capitaux étrangers sont victimes d’un traitement discriminatoire. Dans le domaine des normes environnementales en particulier, les sociétés originaires de l’Union européenne affirment être soumises à des règles beaucoup plus sévères que leurs concurrentes chinoises.
Plus de la moitié des entreprises sondées affirment n’avoir pas bénéficié d’un meilleur accès au marché chinois l’an dernier. Et 49% des entreprises interrogées, en grande majorité présentes dans le pays depuis plus de dix ans, affirment se sentir moins bien accueillies maintenant que lors de leur arrivée en Chine.
Le rapport de la Chambre de commerce de l’UE est publié à la veille d’un sommet sino-européen à Bruxelles. Il illustre la contradiction entre les déclarations des dirigeants chinois en faveur du libre-échange et le ressenti des milieux d’affaires étrangers.
Dans un vibrant éloge rendu à la mondialisation en janvier dernier au forum de Davos, le président chinois Xi Jinping avait en effet suggéré que son pays allait sortir de son protectionnisme. Malgré le contexte défavorable, il est difficile pour les entreprises européennes de se passer de la Chine qui reste, en dépit d’une croissance moins dynamique qu’avant, un marché incontournable et porteur dans de nombreux secteurs.