L’ancien conseiller pro-Brexit Dominic Cummings a remis en cause la semaine passée, l’intégrité du Premier ministre britannique, Boris Johnson en affirmant dans un billet explosif publié sur son site Internet, que ce dernier voulait secrètement faire financer les travaux de son appartement par des donateurs privés. L’opposition travailliste a appelé hier dimanche à l’ouverture d’une enquête indépendante « approfondie ».
Le gouvernement conservateur nie en bloc toutes ces allégations. La ministre du Commerce Liz Truss a assuré que les coûts des travaux de son appartement, 58 000 livres, ont été pris en charge par le chef de l’exécutif lui-même.
Mais l’on ignore encore s’il les a financés directement ou s’il a reçu un prêt du parti conservateur ou d’un donateur. Des questions se posent également sur la déclaration de ces dépenses. La Commission électorale, qui réglemente les dons aux partis politiques et leurs dépenses, a confirmé qu’elle enquêtait sur cette affaire.
La députée travailliste Jess Phillips a affirmé sur Sky News que le Labour allait dès ce lundi déposer une requête urgente afin de pouvoir interroger un membre du gouvernement sur ces différentes allégations.
Dominic Cummings fût le bras droit de Boris Johnson lors de la campagne pro-Brexit en 2016 et a aidé l’ancien maire de Londres à accéder au pouvoir en 2019, avant que des divergences ne les éloignent l’an dernier.
Ses révélations interviennent à deux semaines des élections locales britanniques, le 6 mai, date à laquelle des élections législatives seront aussi organisées en Ecosse et au Pays de Galles. Elles s’ajoutent aux fortes critiques qui émanent de toutes parts contre le Premier ministre conservateur pour des SMS envoyés à plusieurs proches, dont le patron de la société Dyson.
La BBC a récemment révélé cet échange de SMS dans lequel James Dyson demandait à Boris Johnson, au début de la pandémie, de « régler » le statut fiscal de ses salariés qui devaient venir au Royaume-Uni pour fabriquer des respirateurs, comme demandé par le gouvernement. Boris Johnson aurait répondu en mars 2020 « Je vais régler ça demain ! Nous avons besoin de vous ».