Trois jours après, l’attentat de Manchester l’enquête se poursuit et s’oriente vers «un réseau» suite à l’arrestation par la police britannique ce jeudi matin, de deux suspects portant à huit le nombre des personnes arrêtées au Royaume-Uni, pour leur implication présumée au carnage de lundi dernier.
Les autorités britanniques ont confirmé que le kamikaze, identifié comme étant Salman Abedi, un Britannique de 22 ans d’origine libyenne, né et grandi à Manchester, n’avait vraisemblablement pas agi seul.
En plus des deux hommes arrêtés jeudi matin dans la région de Manchester, six hommes avaient déjà été arrêtés mardi et mercredi dans le cadre de l’enquête.
La ministre britannique de l’Intérieur Amber Rudd a déclaré à la BBC que Salman Abedi était connu des services de sécurité britanniques avant son passage à l’acte, déplorant au passage la fuite à l’étranger d’éléments d’enquête. Selon des sources proches du renseignement américain, citant leurs homologues du Royaume-Uni, Salman Abedi était rentré récemment d’un séjour en Libye.
Les services de renseignement britanniques tentent de vérifier la réalité de ce séjour et de déterminer si le kamikaze a pu, à cette occasion, entrer en contact avec des militants de l’Etat islamique. Une source au sein des services libyens de sécurité a annoncé mercredi l’arrestation du père et d’un frère de Salman Abedi en Libye.
L’attentat de Manchester a été revendiqué par l’organisation Etat islamique mardi après-midi. Le kamikaze s’est fait exploser lundi au Manchester Arena à la fin du concert de la chanteuse américaine Ariana Grande, coqueluche des adolescents, tuant 22 personnes et en blessant 59 autres.
C’est l’attaque la plus meurtrière depuis douze ans sur le territoire britannique. Amaq, l’organe de propagande de l’Etat islamique, a également brandi la menace d’autres attaques. Le niveau d’alerte en Grande-Bretagne a été relevé de «grave» à «critique».