L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses partenaires, dont la Russie, ont décidé hier jeudi de maintenir leurs quotas de production jusqu’en mars 2018. Le prolongement de cet effort a pour but de réduire les stocks mondiaux, et de faire remonter les cours du brut.
L’annonce a été faite par le ministre saoudien de l’Energie Khaled al-Faleh, après une réunion de 24 pays producteurs, OPEP et non OPEP, au siège de l’organisation à Vienne.
Les participants à la rencontre ont estimé qu’une extension de neuf mois était l’idéal pour rapprocher le marché de la moyenne des stocks des cinq dernières années, d’ici la fin de l’année.
Les participants à la réunion ont également décidé de charger le comité de suivi, qui veille au respect des limitations, de surveiller l’état du marché, de manière à conseiller, le cas échéant, une réduction ou une prolongation des quotas.
Pour arrêter la dégringolade des prix du brut, les 13 pays membres de l’OPEP et leurs partenaires, avaient décidé en novembre dernier de limiter leur production pour six mois, entraînant dans ce mouvement 11 pays producteurs extérieurs à l’organisation, dont la Russie.
Bien que cet accord ait permis un redressement du cours du baril qui est passé de 26 dollars en février 2016 à une fourchette entre 45 et 55 dollars, sa mise en œuvre ne tient qu’à un fil.
La prochaine réunion de l’OPEP est prévue pour le mois de novembre prochain. Et les parties prenantes à ce pacte pourraient revenir sur leurs positions si le rééquilibrage se faisait attendre. Et les efforts de l’OPEP pour redresser les cours du brut pourraient être anéantis par les producteurs américains de schiste qui pompent à plein régime, remontant la quantité de pétrole disponible sur les marchés.