Une commission du Parlement roumain a rejeté lundi le projet de loi portant sur l’implantation de la mine d’or de Rosia Montana (430 km de Bucarest). Ce qui met à mal une ambition que le canadien Gabriel Resources nourrit depuis 14 ans environ.
Bien que cette page ne soit pas encore tournée, il pourrait s’agir d’une étape décisive dans le feuilleton de la mine d’or de Rosia Montana. Procédant par vote, la commission parlementaire s’est opposée à ce projet minier. Une position qui se dessine après plus de 2 mois de manifestations populaires à répétition, de discussions et d’expertises diverses.
Finalement, c’est après l’accord entre les 2 responsables de l’USL (centre-gauche), la coalition dirigeante, que l’annonce a été faite. Il reste tout de même l’avis capital des deux chambres du Parlement, attendu dans quelques semaines. Comme pour préparer l’opinion, le Premier ministre roumain Victor Ponta avait déclaré, qu’un rejet de ce projet ne le dérangerait « nullement ». Pourtant, il a souvent soutenu la même initiative avant de s’incliner devant la volonté des manifestants tout en souhaitant que l’Assemblée nationale prépare un texte destiné à toutes les entreprises minières.
C’est depuis les années 1990 que ce projet minier a été initié. Finalement, le canadien Gabriel Resources a pu rafler 80 % de la Rosia Montana Gold Coroporation (RMGC), la compagnie censée être en charge de cette exploitation. Selon ses plans, elle devait extraire 300 tonnes d’or et 1600 tonnes par an, moyennant l’utilisation de 12.000 tonnes de cyanure. Cette dernière caractéristique a déclenché de nombreuses manifestations malgré l’intérêt économique évident du projet qui devait générer des dividendes et des emplois.