Nucléaire : Téhéran ne lâche pas prise

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enjeux-nucléaire-iranLes autorités iraniennes ne semblent pas prêtes à abandonner leur programme nucléaire.
Le nouveau président iranien, Hassan Rohani a été catégorique en affirmant ce dimanche que son pays ne comptait pas renoncer à ses « droits nucléaires », y compris l’enrichissement d’uranium.
Il a même mis en garde que les droits nucléaires dans le cadre des régulations internationales, ce qui inclut l’enrichissement (d’uranium) sur le sol iranien » constituaient une ligne rouge  que Téhéran ne permettra pas de franchir.
La réaction de Rohani devant le parlement iranien, intervient à l’issue de trois jours de négociations houleuses entre l’Iran et six puissances mondiales (Etats-Unis, Russie, Chine, Royaume-Uni, France et Allemagne). Ce nouveau round s’est achevé la veille à Genève sans l’aboutissement à un accord. Les négociateurs se sont néanmoins, mis d’accord pour se rencontrer de nouveau le 20 novembre courant.
Israël qui est la seule puissance nucléaire dans toute la région du Moyen-Orient, veut empêcher à tout prix l’Iran d’entrer en possession de l’arme atomique. Pour concrétiser son objectif, Tel-Aviv compte sur les puissances occidentales pour suspendre la poursuite du programme nucléaire de son ennemi juré.
Le ministre israélien de l’Economie, Naftali Bennett compte se rendre avant la reprise le 20 novembre des négociations, aux Etats-Unis, pour convaincre le Congrès américain d’empêcher la conclusion de tout accord avec l’Iran qui mettrait en péril la sécurité d’Israël.
A l’issue d’une rencontre tendue vendredi à Tel-Aviv avec le secrétaire d’Etat américain John Kerry, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu a reconnu l’existence de « divergences » avec l’administration du président Barack Obama qui cherchait avec les autres grandes puissances à parvenir à un accord avec Téhéran.
Le Guide suprême, Ayatollah Ali Khamenei, qui a le dernier mot sur le programme nucléaire, a apporté son soutien aux négociateurs iraniens et s’est dit pessimiste quant à la possibilité d’une avancée dans les discussions de Genève.
A vrai dire le poids de Téhéran ou de Tel-Aviv compte peu dans ce duel, dont le règlement est en réalité entre les mains des grandes puissances notamment russe et américaine.

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