Le président russe Vladimir Poutine a mis en garde jeudi sur la situation explosive au Moyen-Orient, marquée par l’escalade des tensions entre Israël et le Hezbollah. Lors d’un discours au sommet des Brics à Kazan, il a déclaré : « Les combats se sont étendus au Liban, et d’autres pays de la région sont également affectés. Le degré de confrontation entre Israël et l’Iran a considérablement augmenté. Tout cela ressemble à une réaction en chaîne qui place l’ensemble du Moyen-Orient au bord d’une guerre totale. »
Poutine a souligné la nécessité d’arrêter la violence et de fournir une assistance essentielle aux victimes, s’adressant à une vingtaine de dirigeants présents, dont Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne. Il a ajouté : « La tâche urgente est de lancer un processus politique global pour résoudre le problème au Moyen-Orient dans son ensemble. » Le président russe a exprimé ses inquiétudes face aux tensions croissantes, les qualifiant d' »aggravation d’un conflit de longue date. »
En évoquant la situation dans la bande de Gaza, il a déclaré que cela était « une situation particulière qui ne peut que toucher le cœur », appelant le monde à « faire tout ce qui est en notre pouvoir pour changer fondamentalement la situation. » Poutine a également réitéré son appel en faveur de la création d’un État palestinien indépendant qui coexisterait pacifiquement avec Israël.
Bien que la Russie ait des liens historiques avec Israël, où vit une importante diaspora russe, elle a renforcé ses relations avec l’Iran ces derniers mois, un ennemi d’Israël, accusé par les Occidentaux de fournir des drones et des missiles à l’armée russe.