L’état-major interarmées de la Corée du Sud a fait état ce mercredi dans un communiqué, du lancement d’un «missile balistique par la Corée du Nord à 12h03 » (03h03 GMT) depuis Sunan, au nord de Pyongyang, vers la mer du Japon. Les garde-côtes japonais ont également annoncé le tir par la Corée du Nord d’un « potentiel missile balistique ».
Depuis le début de l’année, la Corée du Nord a déjà procédé à plus d’une dizaine de tirs de missiles, redoublant d’efforts pour moderniser son armée en dépit de sévères sanctions internationales.
Ce nouveau tir de missile par la Corée du Nord intervient une semaine après la promesse faite par son dirigeant Kim Jong-un d’accélérer le développement de l’arsenal nucléaire du pays et après la rupture, en mars, d’un moratoire de cinq ans sur ses essais de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM), quand Pyongyang avait lancé un projectile capable d’atteindre les Etats-Unis.
Le tir de missile de ce mercredi, que les analystes jugent probable qu’il soit capable de porter une ogive nucléaire, intervient aussi à moins d’une semaine de la prise de fonctions du nouveau président sud-coréen, Yoon Suk-yeol, un conservateur qui a promis de se montrer plus ferme à l’égard de son voisin du nord.
Les nombreux pourparlers diplomatiques visant à convaincre Pyongyang de renoncer à la bombe atomique sont au point mort depuis l’échec, en 2019, d’une rencontre entre Kim Jong-un et l’ex-président américain, Donald Trump.
Les analystes interprètent ce tir comme un avertissement pour le nouveau président sud-coréen et un message de Pyongyang qu’il n’acceptera jamais la condition posée par Yoon Suk-yeol pour reprendre les pourparlers de paix, à savoir le renoncement à l’arme nucléaire.