La Chine a vivement réagi hier dimanche aux conclusions d’une enquête des services de renseignement américains publiées vendredi, sur les origines de la pandémie de Covid-19, la qualifiant de «politique et fausse».
Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin, la exhorté Washington à «cesser d’attaquer et de salir la Chine».
Le document publié vendredi était une nouvelle version du rapport top secret remis fin août au président américain, Joe Biden qui avait donné 90 jours aux services de renseignement pour «redoubler d’efforts» afin d’expliquer l’origine de la pandémie.
Il indique que, sans nouvelles informations, les agences de renseignement ne seraient pas en mesure de juger si le virus est apparu par zootransmission ou par une fuite d’un laboratoire. Biden a également souligné, que Pékin continue à «entraver l’enquête mondiale» à ce sujet.
Mais le rapport note que la plupart des agences estiment que le virus n’a pas été fabriqué génétiquement, alors que l’étude du président américain a été lancé à un moment où la théorie de la fuite en laboratoire, qui veut que le virus se soit propagé à partir d’un centre de recherche de Wuhan, la ville où la contagion a été signalée pour la première fois, qui n’est toujours pas étayée et que la Chine a rejeté à plusieurs reprises, prenait de l’ampleur.
La Chine avait déjà exprimé sa ferme opposition aux conclusions initiales publiées dans le rapport de synthèse fin août. Le président Joe Biden avait alors déclaré que la Chine retenait des «informations essentielles» sur les origines du Covid-19, ajoutant que les responsables chinois s’étaient efforcés d’empêcher l’accès des enquêteurs internationaux.
Depuis la visite retardée et fortement politisée d’une équipe d’experts internationaux de l’OMS (Organisation mondiale de la santé), qui n’a pas réussi à déterminer comment le virus s’est déclaré, Pékin a toujours rejeté les demandes formulées à de nombreuses reprises pour une nouvelle enquête sur les origines de la pandémie, estimant que ces demandes étaient motivées par des objectifs politiques.