Le président américain Joe Biden a annoncé hier jeudi une série de sanctions financières sévères contre la Russie, tout en renouvelant sa proposition de sommet avec son homologue russe, Vladimir Poutine pour engager la «désescalade» des tensions entre les deux pays.
Le 46ème président de l’histoire des Etats-Unis a signé un décret suivi de sanctions immédiates. Le Trésor américain a interdit aux banques américaines d’acheter directement de la dette émise par la Russie après le 14 juin prochain. Il sanctionne également six sociétés technologiques russes accusées de soutenir les activités de piratage informatique pilotées par les services de renseignement de Moscou.
Par ailleurs, le Trésor sanctionne 32 entités et personnes accusées d’avoir tenté, au nom du gouvernement russe, « d’influencer l’élection présidentielle de 2020 aux Etats-Unis », selon la Maison Blanche.
Le gouvernement américain impose aussi des sanctions à huit personnes et entités liées à « l’occupation » de la Crimée, en « partenariat » avec l’Union europénne, le Royaume-Uni, l’Australie et le Canada.
Un haut responsable américain a prévenu qu’une partie des représailles demeurait «secrète», laissant planer une éventuelle contre-attaque informatique. Il’agit d’une des offensives les plus dures contre la Russie depuis l’expulsion de nombreux diplomates à la fin du mandat de Barack Obama.
Le nouveau président des Etats-Unis avait fait savoir depuis son arrivée à la Maison Blanche qu’il mettait au point sa riposte contre une série d’actes imputés à Moscou. Mais, dans le même temps, il a maintenu hier jeudi sa proposition, faite lors d’une conversation téléphonique cette semaine avec son homologue russe, de tenir une première rencontre.
La Russie a fait savoir qu’elle ripostera aux sanctions américaines, avertissant que celles-ci n’allaient « pas favoriser » l’organisation d’un sommet Biden-Poutine, alors que les relations sont au plus bas entre les deux rivaux géopolitiques.