Le Chef du Mouvement Sahraoui pour la Paix (MSP), Lhaj Ahmed Barikalah, a dénoncé la répression systématique des opposants et dissidents sahraouis par le front polisario dans les camps de Tindouf, en Algérie.
Les sahraouis des camps sont victimes de violations quotidiennes des droits de l’homme, a déploré l’ancien représentant du groupe séparatiste en Amérique Latine et en Espagne, Lhaj Barikalah, citant parmi ces violations, l’interdiction de toute forme de libre expression ou de liberté de déplacement sont les plus évidentes.
Ce sont ces abus et ces exactions contre les sahraouis de Tindouf ainsi que l’enrichissement personnel des dirigeants du polisario au détriment des habitants civils des camps par le détournement de l’aide humanitaire et les trafics en tout genre, qui ont poussé Lhaj Barikalah à tourner le dos au polisario, qu’’il accuse de tribalisme et de totalitarisme politique érigés en valeurs au sein de l’entité sahraouie soutenue par le régime militaire algérien.
Désabusé, cet ancien cadre du polisario qui s’est exilé en Espagne, a ainsi créé le MSP, il y a un an presque jour pour jour, le 22 avril 2020, comme une alternative politique sahraouie indépendante qui veut contribuer à la recherche d’une solution pacifique au conflit du Sahara.
L’initiative du MSP qui bât en brèche la revendication par le polisario, du statut d’un soi-disant «représentant unique» de la population sahraouie, prône à l’inverse le dialogue et les négociations pour parvenir à une solution, autrement dit, une voie intermédiaire proche de la proposition marocaine d’une large autonomie pour la zone contestée du Sahara marocain.
Le MSP demande par ailleurs, l’implication des organisations et instances internationales en faveur de la paix au Sahara.