Le Roi du Maroc Mohammed VI accompagné du président français, Emmanuel Macron ont inauguré en début d’après-midi ce jeudi 15 novembre, la première Ligne à Grande Vitesse (LGV) au Maroc et en Afrique, reliant les villes de Tanger et Casablanca.
Baptisé «Al Boraq» par le souverain marocain, le TGV flambant neuf à bord duquel voyagent les deux chefs d’Etat accompagnés de nombreux hauts responsables des deux pays et les chefs des entreprises françaises et marocaines qui ont monté ce projet, est attendu à Rabat en provenance de Tanger.
Le nouveau TGV devrait parcourir le trajet qui sépare la ville du Détroit de Casablanca en 2h10 au lieu de 4h45 que faisaient les trains ordinaires.
Fruit d’un partenariat stratégique conclu en 2007, au plus haut niveau entre le Maroc et la France sous le mandat de l’ex-président Nicolas Sarkozy, la LGV a nécessité un investissement de 2,1 milliards d’euros (23 milliards de dirhams), la France ayant financé 51% du coût du projet, sous forme de prêts au Maroc, soit 1,1 milliard d’euros.
Pour le reste du montage financier, 4,3 milliards de dirhams ont été fournis par des fonds de l’Arabie Saoudite (144 millions d’euros), du Koweït (100 millions d’euros), d’Abu Dhabi (70 millions d’euros) et du Fonds Arabe de développement (86 millions d’euros).
Du côté marocain, l’Etat a déboursé 4,8 milliards de DH, le Fonds Hassan II un milliard de DH et l’ONCF a lancé un emprunt obligataire qui lui a rapporté 5 milliards de dirhams. Au total, la participation marocaine s’élève à 7,74 milliards de DH.
Concernant les performances techniques du TGV «Al Boraq», sa capacité d’accueil initiale est fixée dans un premier temps à 523 passagers, avant d’être portée ultérieurement à 1.064 passagers grâce à deux rames jumelées.
L’ONCF table en effet sur 5 à 6 millions de passagers par an après trois années d’exploitation et sur pas moins de 15 départs quotidiens dans les deux sens entre Tanger et Casablanca, lorsque l’activité atteindra son rythme de croisière.