Suite à une panne au niveau de la centrale nucléaire de Koeberg, le réseau électrique sud-africain est privé de 4.000 Mégawatts (MW), ce qui a plongé de nombreuses régions de l’Afrique du Sud dans le noir, privant leurs populations de l’éclairage public.
Autrement dit, cette panne équivaut dans ce pays le plus industrialisé du continent africain, un délestage de niveau 4. L’unité de production N°1 de la centrale de Koeberg a dû être coupée du réseau électrique national à cause d’un mauvais fonctionnement de ses turbines.
Pour sa part, la compagnie nationale d’électricité Eskom a annoncé que «les équipes mènent actuellement des enquêtes pour déterminer la cause de cette panne», assurant que la panne sera réglée dans les plus brefs délais.
La même entreprise publique a expliqué que l’arrêt de cette unité d’une capacité de 930 MW provoque plus de pression sur les capacités de production d’électricité, d’où l’obligation d’accroître les délestages.
A propos, le parc de production électrique est formé de vieilles centrales, ce qui le rend vulnérable. Au vu des nombreuses sollicitations, la quantité d’électricité disponible est susceptible de fluctuer tout le temps. En plus, la demande énergétique a bondi depuis janvier dernier. Du coup, les infrastructures disponibles sont encore plus sollicitées.
Lors de son entrée en fonction, le nouveau patron d’Eskom, Andre Ruyter, avait prévenu que l’Etat sud-africain devait mettre en œuvre le plan de maintenance établi afin d’éviter de faire face à des délestages de niveau 8 (8.000 MW d’électricité en moins). Il estime de 18 à 24 mois le délai nécessaire à Eskom pour rattraper son retard en matière de maintenance.