Croissance économique positive au Qatar à l’instar des autres pays du Golfe

Une mission du Fonds monétaire international (FMI), qui effectuait récemment une visite au Qatar, a déclaré hier mardi que l’économie de cet émirat était en croissance en dépit de la crise diplomatique qui l’oppose à ses voisins du Golfe. L’émirat ne déroge pas ainsi à la tendance régionale globale.

Le FMI prévoit que le Qatar va dépasser l’année prochaine les 3% de croissance de son Produit Intérieur Brut qui devrait se stabiliser annuellement autour de 2,7% entre 2020 et 2023, alimenté par les exportations gazières et l’accueil du Mondial de football en 2022.

Le FMI estime que les «réserves extérieures significatives» ont notamment «permis d’absorber avec succès le choc» subi par le pays entre 2014 et 2016 avec la chute des cours du brut, puis le blocus qui lui est imposé depuis 2017 par l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis, Bahreïn et l’Egypte.

Le Qatar ne fera pas d’ombre au tableau régional malgré le grave différend qui l’oppose aux Saoudiens et à leurs trois alliés. Mardi, le FMI avait prédit que, grâce au redressement des prix de l’énergie après les fortes baisses de 2015-2016, les économies des six pays du CCG (Conseil de coopération du Golfe), devraient croître de 2,4% en 2018 et de 3% en 2019 après une contraction de 0,4% en 2017.

Cette croissance reste néanmoins vulnérable en raison de la volatilité des prix du pétrole sur le marché international. Plus de 17 millions de barils de pétrole sont pompés par jour par l’Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Koweït, Oman et le Qatar et, après une reprise soutenue, les prix du pétrole ont perdu un cinquième de leur valeur en un mois seulement, en raison notamment de la réimposition des sanctions américaines contre l’Iran.

Le FMI a exhorté les Etats membres du CCG à poursuivre et à étendre les réformes, se félicitant de l’imposition de la taxe sur la valeur ajoutée par l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, et entre fin 2019 et début 2020 par le Qatar, et les a invités à imposer un impôt sur les sociétés et un impôt sur le revenu afin de diversifier leurs sources de revenus.

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