Les résultats officiels provisoires communiqués hier jeudi portant sur l’ensemble des suffrages du premier tour de la présidentielle qui s’est tenu le 29 juillet donnent en tête, avec respectivement 41.42% et 17.80% des voix, le président sortant Ibrahim Boubacar Keïta et le chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé.
Selon ces chiffres, la participation a été 43.06%, un taux plutôt supérieur à la moyenne habituellement observée dans le pays où moins d’un tiers des plus de 15 ans sont alphabétisés. Mais ces résultats ont surpris des militants dans les deux camps. Dans le camp d’Ibrahim Boubacar Keïta, certains sont déçus de ne pas voir leur champion rééditer son exploit de 2013 quand il avait remporté l’élection présidentielle dès le premier tour avec plus de 77% des voix. La déception plane également dans l’URD (Union pour la République et la Démocratie), le parti de Soumaïla Cissé. Bien que contents de voir leur candidat pousser le président sortant au second tour, certains sont déçus par le score réalisé, estimant dans quelques cas que tous les partis de l’opposition devraient rejeter ces résultats. Déjà, les deux tiers des candidats affirmant ont affirmé mercredi dernier qu’ils n’accepteraient pas les résultats « affectés par des irrégularités ».
Pourtant, la mission d’observation de l’Union européenne a affirmée que le scrutin s’est « déroulé dans le calme » sur une bonne partie du territoire, bien que quelque 700 bureaux vote sur 23 000, principalement dans le nord et le centre du pays, n’ont pas pu ouvrir dimanche en raison d’incidents violents. Comme il y a cinq ans, Ibrahim Boubacar Keïta et Soumaïla Cissé s’affronteront pour le second tour de l’élection présidentielle. Pour l’emporter, Soumaïla Cissé devra faire le plein des voix des autres candidats.