Un convoi d’une entreprise minière sécurisée par les Forces armées maliennes (FAMa) a été attaqué hier mardi par de présumés djihadistes. Cinq gendarmes maliens ont été tués et d’autres blessés. De son côté, l’armée malienne affirme avoir « neutralisé » quatre djihadistes.
Les FAMa ont précisé sur leur page officielle sur Facebook que l’attaque a eu lieu entre Sebabougou et Kwala, dans la région de Kayes, dans l’ouest du pays, à 188 kilomètres environ de Bamako.
L’identité exacte des djihadistes qui ont mené cette attaque n’a pas pu être déterminée, mais plusieurs sources sécuritaires pointent du doigt les partisans du prédicateur radical Amadou Kouffa du centre du Mali, allié à Iyad Ag Ghali qui, dans le nord, est à la tête des djihadistes qui ont noué une alliance avec Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI).
L’axe sur lequel a eu l’attaque est un axe vital pour l’économie malienne et les marchandises du pays, loin du centre et du nord du Mali, où traditionnellement les djihadistes opèrent par embuscades et attaques aux engins explosifs improvisés. Le 11 septembre dernier, deux chauffeurs d’origine marocaine ont été tués et un autre blessé par des hommes armés dans la même zone alors qu’ils se rendaient à Bamako avec leurs camions chargés de fruits.
Ces attaques confortent la position de certains analystes qui estiment que les djihadistes sont désormais décidés à occuper l’ouest du Mali pour tenter d’étouffer économiquement le pays. En effet, en dehors de la route qui mène vers le Sénégal, d’importantes sociétés minières sont installées dans cette même région. Conscient de ce danger et du risque de voir ces hommes armés s’installer sur la route nationale 1, les forces de sécurité du Mali ont décidé d’y renforcer leurs dispositions sécuritaires.