L’hôtel Radisson Blu de Bamako, a rouvert lundi, ses portes avec un dispositif sécuritaire renforcé, un mois après avoir été le 20 novembre dernier, le théâtre d’une prise d’otages ayant fait 20 morts parmi ses clients, et deux assaillants.
Cette réouverture est censée marquer « une victoire de la vie sur les djihadistes », selon les termes du président malien, Ibrahim Boubacar Keïta qui avait fait le déplacement pour la cérémonie de réouverture de l’hôtel.
En plus de président malien étaient également présents le propriétaire de l’hôtel, Komé Cissé, ainsi que le personnel de l’hôtel au grand complet. L’arrivée des tout premiers clients à l’hôtel, parmi lesquels des Européens, a été saluée par un tonnerre d’applaudissements.
Il faut dire que les responsables de l’établissement n’ont pas fait dans la demi-mesure pour garantir la sécurité de l’hôtel. De nouveaux portiques de sécurité ont été installés dans la rue qui mène à l’hôtel situé dans le quartier Hamdallaye ACI, dans l’ouest de la capitale malienne. Le dispositif de sécurité a été renforcé, le nombre de gardes de sécurité en armes a été doublé, les fouilles à l’entrée sont plus strictes qu’auparavant et un nouveau système relie désormais l’hôtel à un commissariat de police proche, qu’il peut alerter directement en cas de problèmes. Le Radisson Blu est aujourd’hui l’hôtel le plus sécurisé de la capitale malienne.
Le 20 novembre dernier, l’hôtel Radisson Blu a été ciblé par une attaque de djihadistes qui ont abattu 20 personnes, dont 14 étrangers. Environ 150 clients et employés y ont été retenus en otages, pendant plusieurs heures avant l’intervention des forces maliennes, appuyées par des forces spéciales françaises et américaines et des agents de l’ONU.
Cette attaque avait été revendiquée par deux groupes terroristes, Al-Mourabitoune de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar et le Front de Libération du Macina (FLM). Aujourd’hui, l’hôtel a été entièrement remis à neuf et toutes les traces de ces évènements tragiques ont été effacées.