Les camps de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) et de la force française Barkhane ont été la cible d’une attaque armée samedi dernier à Tombouctou, dans le nord du Mali.
La Minusma a annoncé la mort d’au moins un Casque bleu de nationalité burkinabè et une dizaine d’autres blessés. De son côté, l’état-major français a annoncé que sept soldats français avaient été blessés et une quinzaine d’assaillants avaient été tués.
D’après le porte-parole de l’état-major français, le colonel Patrik Steiger, des tirs indirects de roquettes ou de mortier ont été suivis par l’explosion successive de trois véhicules piégés.
Des assaillants ont réussi à entrer dans le camp de la Minusma à tambouctou, dont certains déguisés en Casques bleus, pour semer la confusion, mais sans qu’«aucun tir fratricide n’ait eu lieu».
Selon la même source, l’objectif de l’attaque qui était de provoquer le plus de dégâts possibles a échoué. Parmi la quinzaine d’assaillants tués, certains l’ont été à l’extérieur de l’enceinte du camp.
Pour reprendre complètement le contrôle du camp et sécuriser la piste de l’aéroport qui le jouxte dans le but de permettre l’évacuation sanitaire des blessés, quatre avions Mirage 2000 ont été envoyés samedi depuis la base française de Niamey, au Niger, ainsi que deux hélicoptères Tigre et trois Caïman avec des commandos à leur bord. Les sept militaires français blessés ont ainsi pu être évacués vers la base de Gao.
Les attaques contre les forces maliennes, françaises et de la Minusma n’ont jamais cessé depuis 2013 et se sont détendues depuis 2015 au centre et au sud du Mali et jusqu’aux pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.
Les experts constatent notamment une «professionnalisation du terrorisme» avec des spécialistes qui viennent former des djihadistes. L’opération Barkhane vise particulièrement ces formateurs.