Alors que la ville portuaire et stratégique de Marioupol assiégée sur la mer d’Azov, à l’extrémité sud du Donbass, après des semaines de combats, est en passe de tomber aux mains des forces russes, Kiev a proposé hier mercredi à la Russie une « session spéciale de négociations» dans l’espoir de trouver des solutions pour sauver des «civils et militaires».
Mikhaïlo Podolvak, le conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky, sur son compte Twitter, et David Arakhamia, le négociateur en chef ukrainien, sur sa chaîne Telegram, se sont tous deux dits prêts à la négociation, sans précondition, dès confirmation par la Russie, avec l’objectif de permettre l’évacuation de civils et de soldats.
Après des semaines de combats, les forces russes ont encore intensifié leurs frappes sur la ville, rendant la situation de plus en plus compliquée pour les Ukrainiens. Selon le président Zelensky, les militaires ukrainiens retranchés dans le vaste complexe sidérurgique d’Azovstal, dernier îlot de résistance dans la ville, « protègent au prix de leur vie environ un million de civils, femmes et enfants ».
Dans un message vidéo publiée sur Telegram hier mercredi, Sviatoslav Palamar, commandant adjoint du bataillon Azov, une des deux formations ukrainiennes qui résistent encore à Marioupol, a souligné que la situation était « critique » dans l’usine pilonnée par l’aviation russe et a appelé les dirigeants internationaux à « sauver avant tout » les civils se trouvant dans l’usine.
La vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk a annoncé hier soir que le couloir humanitaire depuis Marioupol, le premier depuis samedi, n’avait pas fonctionné, accusant les Russes d’avoir violé le cessez-le-feu et bloqué les cars.