Londres dévoile deux suspects dans l’affaire de l’empoisonnement au Novitchok

Monde Sécurité

Le Royaume-Uni a déclaré ce mercredi, avoir identifié deux suspects dans l’affaire de l’empoisonnement de l’ancien espion russe Sergueï Skripal, une opération approuvée selon Londres, «à un niveau élevé de l’Etat russe».
Scotland Yard a présenté ces deux suspects comme étant Alexandre Petrov et Ruslan Boshirov, soupçonnés de faire partie de l’agence russe de renseignement militaire GRU, et affirme avoir suffisamment de preuves pour les inculper de tentative de meurtre, coups et blessures volontaires et possession d’armes chimiques.
Quadragénaires tous deux, ils sont arrivés à l’aéroport de Gatwick depuis Moscou le vendredi 2 mars à bord d’un vol d’Aeroflot, et repartis le 4 mars au soir depuis Heathrow. Leurs photos ont été publiées, ainsi que des images issues de plus de 11.000 heures de vidéosurveillance étudiées par 250 enquêteurs britannique sur lesquelles on voit les deux hommes se rendre en train de Londres à Salisbury, ville où ont été empoisonnés l’ex-espion russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia.
D’après les enquêteurs, des traces de Novitchok ont été retrouvées dans la chambre du City Stay Hotel, dans l’est de Londres, où Petrov et Boshirov ont séjourné 48 heures.
Alexandre Petrov et Ruslan Boshirov sont soupçonnés d’être des pseudonymes même si les passeports des deux hommes étaient authentiques. Un mandat d’arrêt européen a été émis et la police britannique demande l’assistance du public pour les identifier.
Mais les autorités britanniques n’ont pas déposé de demande d’extradition car la constitution russe n’autorise pas le pays à extrader ses propres ressortissants. Le Royaume-Uni a demandé en urgence une réunion du conseil de sécurité de l’ONU.
Ancien colonel du GRU d’où il avait fait défection pour le MI6 britannique avant d’être échangé par la Grande-Bretagne en 2010, Sergueï Skripal a été retrouvé avec sa fille en mars dernier inconscient dans un parc, vitcime du Novitchok, un puissant poison répandu sur leur maison à l’aide d’un vaporisateur. Immédiatement mise en cause par le Royaume-Uni et ses alliés, la Russie a toujours nié toute responsabilité dans cette affaire.

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