La présidence française a annoncé mardi la promesse des présidents français et américain et de la chancelière allemande d’une « réaction forte » de l’Occident en cas de « rupture majeure » du cessez-le-feu dans l’Est rebelle prorusse de l’Ukraine.
Cette décision a été prise après des entretiens téléphoniques entre les trois dirigeants mais également avec les Premiers ministres britannique, David Cameron, italien Matteo Renzi et le président du Conseil européen Donald Tusk. Même si elle n’est pas nommément citée, cette menace s’adresse directement à la Russie que Kiev et les Occidentaux accusent d’armer les rebelles et de déployer des forces régulières en Ukraine. Ce que Moscou dément fermement. Les six responsables occidentaux ont également appelé à renforcer le rôle de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) dans la surveillance de la trêve obtenue dans le cadre des accords de paix de Minsk II, conclus le 12 février dernier dans la capitale bélarusse. En plus du cessez-le-feu, ces accords prévoyaient le retrait des armes lourdes de la ligne de front. Selon la présidence ukrainienne, Berlin, Paris, Moscou et Kiev seraient parvenus à un accord pour le déploiement d’observateurs de l’OSCE sur les points les plus chauds de la zone de conflit.
Le cessez-le-feu, dont le non-respect dans un premier temps a permis aux insurgés de prendre la ville stratégique de Debaltseve, est relativement observé depuis quelques jours dans l’est de l’Ukraine. Mais le président ukrainien Petro Porochenko appelle vivement ses alliés occidentaux à ne pas céder à un « optimisme prématuré », étant donné que ni l’arrêt total des tirs par les rebelles, ni le retrait complet de leurs armes lourdes, n’aurait pas été appliqués. En onze mois, le conflit dans l’est de l’Ukraine a fait plus de 6 000 morts.