D’après des chiffres officiels rendus publics mercredi, les prix à la consommation en Afrique du Sud ont évolué de 6,2 % en rythme annuel, en janvier dernier, alors que cette hausse était de 5,2 % le mois précédent, dépassant ainsi le seuil des 6 % fixé par la banque centrale sud-africaine.
Les effets combinés de la grave dépréciation du rand, qui a reculé de 30 % en l’espace d’un an en comparaison au dollar américain, et la sécheresse sans précédent que connaît l’Afrique du Sud ont eu pour conséquence notamment l’augmentation des prix des aliments. Alors que l’inflation, qui se situe à présent au dessus de la limite des 6 % fixée par la banque centrale, augmente, la croissance, de son côté, suit une trajectoire inverse en ralentissant. Ainsi, la banque Mondiale et le Fonds Monétaire International (FMI) tablent sur une augmentation du PIB inférieure à 1 % en 2016. Pour leur part, les analystes de Nedbank, une institution financière sud-africaine, s’attendent à une inflation autour de 7,3 % d’ici la fin de cette année, ont-ils indiqué au travers d’une note.
De l’avis de bon nombre d’économistes, cette hausse de l’inflation devrait pousser la banque centrale à revoir à la hausse, une fois de plus, ses taux d’intérêt. A titre de rappel, la première institution financière sud-africaine avait procédé fin janvier à une hausse de ceux-ci d’un demi-point à 6,75 %. Les analystes de Nedbank estiment que la banque centrale va revenir à son hausse habituelle de 0,25 point à l’occasion de chacune de ses trois réunions à venir.