Le Centre el-Nadeem pour la réhabilitation des victimes de violence et de torture a indiqué mercredi que les autorités égyptiennes ont ordonné sa fermeture.
Sans conteste, le Centre el-Nadeem fait partie des organismes de la société civile égyptienne considérés comme importants. Située au cœur du Caire, cette ONG apporte, entre autres, un soutien psychologique aux victimes de la torture et de violences et étudie les plaintes de tortures subies en détention et celles formulées par les membres de familles de personnes portées disparues. Selon la directrice de ce centre, Aïda Seif al-Daoula, deux agents de police s’y sont présentés mercredi muni d’une décision du ministère de la Santé ordonnant sa fermeture, a-t-elle confié hier à la presse. Mme Seif al-Daoula a précisé que les raisons de cette décision n’étaient pas mentionnées sur le document. Toutefois, elle a indiqué que l’ONG est parvenue à repousser la fermeture à lundi prochain de sorte à disposer d’un délai pour tenter de connaître les motifs de la décision du ministère de tutelle.
De son côté, le porte-parole du ministère de la Santé, Khaled Moujahed, a déclaré devant la presse que « la décision de fermer le centre a été prise car (l’ONG) a mené des activités autres que celles autorisées par sa licence ». Il a également ajouté que cette association viole les dispositions légales sur les organismes médicaux. Il faut noter que ce centre enregistre notamment les cas de décès et de négligence médicale dans les lieux de détention et les centres pénitenciers.