Au Pays-Bas, le débat sur la viande casher bat à nouveau son plein. Le gouvernement néerlandais à travers son ministre délégué chargé des Affaires économiques, Martijn van Dam a annoncé dans une lettre adressée à la chambre basse du parlement sa volonté de limiter l’abattage rituel et d’interdire l’exportation de la viande halal et casher.
Alors qu’il y a encore 4 ans, un accord avait été trouvé sur la question afin d’établir un équilibre entre le bien-être des animaux et les libertés religieuses, aujourd’hui les autorités néerlandaises ont décidés de monter d’un cran. N’étant pourtant pas un important exportateur de viande casher, les Pays-Bas envisagent de mettre en place, à partir de janvier 2017, des mesures beaucoup plus rigides, d’une part, en interdisant l’exportation de la viande halal et casher et d’autre part, en préconisant un contrôle plus rigoureux sur les viandes d’animaux tuées rituellement qui, dorénavant, devront être clairement étiquetées et seront exclues à l’exportation. Ce sera également l’occasion pour le gouvernement de renforcer son contrôle à travers un droit de regard sur le fonctionnement des abattoirs qui procèdent à la mise à mort des animaux sans étourdissement.
Pour rappel, les Pays-Bas disposent d’une économie très ouverte sur le plan commercial et figurent parmi les dix premiers exportateurs mondiaux de produits locaux vers l’extérieur. De ce fait, la décision d’interdire les exportations de viande halal et casher intervient après plusieurs années de discussions et contestations impliquant autorités néerlandaises et représentants des communautés religieuses musulmanes et juives. Le combat contre la viande halal et casher n’a donc pas fini de faire parler de lui surtout quant la monarchie néerlandaise est bien décidé à faire avancer la législation autour de cette question.