Des milliers de déplacés libyens fidèles au défunt leader Mouammar Kadhafi, ont été empêché hier jeudi par des groupes armés de regagner leur ville d’origine, Taouarga, contrairement à l’annonce faite en ce sens il y a plusieurs semaines, par le gouvernement d’union nationale (GNA), libyen.
Les centaines de familles qui avaient pris la route jeudi matin en direction de Taouarga ont été bloquées à des barrages aux entrées de la ville par des groupes armés.
La chaîne de télévision Libya Channel a évoqué des «mesures de sécurité» pour justifier le blocage de plus de 600 familles par les organes de sécurité de la ville de Bani Walid, à 185 kilomètres au sud-est de Tripoli.
Le Conseil local de Misrata a dénoncé ces entraves empêchant la bonne application d’un accord conclu il y a plus d’un mois, appelant le GNA à «intervenir immédiatement pour reporter» le retour de ces familles.
Après leur soutien jusqu’au bout en 2011 à l’ancien dictateur Mouammar Kadhafi, les 35.000 déplacés de la ville libyenne de Taouarga avaient été contraints à un exil massif en 2011.
En plus de ceux qui ont vécu dispersés dans le pays, dans des conditions déplorables, soumis à des attaques menées par des milices armées, notamment celles de Misrata, d’autres ont été enfermés pendant plus de sept ans dans des camps en périphérie de la capitale libyenne.
En décembre dernier, le GNA basé à Tripoli avait annoncé le retour des déplacés de Taouarga pour le début de ce mois. Ce retour a été rendu possible par un accord conclu entre représentants de la ville de Taouarga et ceux de Misrata, à 200 kilomètres à l’est de Tripoli.