Le procureur général du Royaume d’Arabie saoudite, Saoud al Mojeb, a révélé fin janvier, que la valeur approximative des accords transactionnels signés avec certaines personnalités interpellées lors de la vaste purge anti-corruption, a dépassé les 107 milliards dollars.
Dans le cadre de cette opération de lutte contre la corruption, les forces de l’ordre saoudiennes avaient arrêté le 4 novembre dernier 381 princes, ministres et businessmen.
Actuellement, 56 personnes demeurent en détention et font toujours, selon certaines indiscrétions, l’objet d’enquêtes, notamment en raison d’autres dossiers criminels en cours de traitement.
Cette purge a été présentée comme le début d’une nouvelle ère de transparence dans le royaume wahhabite. Néanmoins, certains observateurs estiment qu’il s’agit ni plus ni moins que d’une simple révolution de palais.
Ainsi, l’objectif serait de placer le prince héritier Mohamed ben Salmane, qui est à l’origine de ces arrestations, en bonne position de relancer l’économie de l’Arabie saoudite. Par le biais de sa « vision 2030 », l’actuel homme fort de cette pétromonarchie tente en effet de recycler le système socio-économique saoudien en le modernisant au passage.
Toutefois, ces ambitions sont confrontées à un conflit de plus en plus onéreux au Yémen. En outre, l’Arabie saoudite dépense énormément financièrement suite à sa rivalité avec l’Iran pour le leadership dans les pays du Golfe. Pour preuve, le gouvernement saoudien a enregistré un déficit de près de 20 milliards de dollars durant le premier semestre 2017.