Les investissements chinois en Afrique ont chuté de plus de 40% en glissement annuel, à 1.2 milliard de dollars, durant les six premiers mois de 2015, a annoncé le porte-parole du ministère chinois du Commerce Shen Danyang.
Cette chute est due, selon les autorités chinoises, à la morosité économique mondiale et à la volatilité des prix des matières premières sur le marché international. Pendant des années, les ressources naturelles du continent africain ont permis d’alimenter la formidable croissance économique de la Chine. Au point que les détracteurs du pays accusent Pékin d’utiliser les nombreux prêts et les constructions de multiples infrastructures sur le continent africain comme des moyens détournés pour avoir un meilleur accès au secteur minier et décrocher davantage de contrats de construction.
Mais si la Chine a réussi la prouesse de détrôner les Etats-Unis il y a six ans, en 2009, pour devenir le principal partenaire commercial du continent africain, l’économie chinoise est actuellement en train de s’essouffler avec une croissance qui a baissé au troisième trimestre 2015 à 6.9%, soit sa pire performance depuis 2009. Ce ralentissement de l’économie chinoise a fait baisser sa demande en matières premières et, de ce fait, a entraîné une baisse des prix des matières premières sur le marché mondial. Et les conséquences se ressentent sur les relations économiques entre la Chine et l’Afrique. Les importations chinoises en provenance d’Afrique ont dégringolé de près de 43% entre janvier et juin 2015.
Le manque à gagner pour l’Afrique est énorme. D’autant plus que, pour se défaire de cette image peu flatteuse de consommateur des matières premières africaines, la Chine a décidé de diversifier ses investissements dans d’autres secteurs en dehors des matières premières et d’augmenter son aide au développement destinée aux pays africains.