La Compagnie nationale du gaz d’Iran a annoncé l’interruption hier dimanche, par son homologue du Turkménistan ses livraisons de gaz à l’Iran, sur fond de plusieurs jours de tension entre les deux pays.
Les deux pays étaient en discussion ces derniers jours sur le montant des arriérés de paiement dus par l’Iran au Turkménistan mais aucun accord n’a pu être trouvé. Les différends entre les deux pays sur la question du gaz ne sont pas un fait nouveau puisque, il y a une dizaine d’années, le Turkménistan avait déjà brutalement suspendu ses exportations de gaz vers l’Iran en plein hiver et avait exigé une augmentation par neuf fois, du prix de son gaz.
Les autorités iraniennes se sont empressées à calmer les inquiétudes de la population à propos d’une éventuelle pénurie de gaz en cette période hivernale. Un responsable du ministère iranien du Pétrole a déclaré que le pays produit actuellement 700 millions de mètres-cubes de gaz par jour et que le gaz importé du Turkménistan représente seulement 1,5% de la consommation intérieure du pays.
Le gaz turkmène est affecté par l’Iran aux régions peuplées du Nord du pays, alors que les principaux champs de gaz iraniens se trouvent dans le sud du pays.
Après la Chine et la Turquie, l’Iran est le troisième partenaire commercial du Turkménistan qui lui livre jusqu’à 10 milliards de mètres-cubes de gaz.
L’Organisation nationale du gaz d’Iran a précisé que suite à l’augmentation ces dernières années de la production nationale de gaz, l’Iran n’a plus besoin d’importer du gaz de l’étranger, ajoutant que le pays pouvait faire face à cette situation en faisant des économies.