Les deux parties rivales en Libye se sont données rendez-vous à Genève, où elle ont consenti de transformer la «trêve» en un «cessez-le-feu durable» et devraient à présent en définir les modalités, d’après les Nations Unies qui ont condamné la poursuite des violations de l’embargo sur les armes et l’utilisation des mercenaires par les deux camps adverses.
Pour rappel, l’homme fort de l’Est libyen, le maréchal Khalifa Haftar, a lancé en avril une offensive en vue de prendre le contrôle de Tripoli. Mais ses troupes se heurtent à la résistance des forces fidèles au gouvernement libyen d’union nationale (GNA), dirigé par Fayez al-Sarraj et reconnu par la communauté internationale.
Pour la première fois, des responsables militaires de premier plan des deux camps se sont retrouvés à Genève, où ils ont amorcé des discussions indirectes, s’est réjouit, lors d’une conférence de presse, l’envoyé spécial de l’ONU en Libye, Ghassan Salamé.
Comme arrêté lors de la conférence sur la Libye du 19 janvier dernier à Berlin, en Allemagne, la commission militaire conjointe se constitue de 5 délégués du GNA et de 5 délégués du maréchal Haftar. Autrement dit, elle obéit au format : «5+5».
A en croire Salamé, l’ordre du jour est en cours de discussion. Les négociations ont commencé «par la tentative de transformer … cette trêve en un véritable accord sur un cessez-le-feu durable», a-t-il précisé, avant d’ajouter que « le principe a été adopté au cours de la première session et la question est de savoir quelles en sont les conditions».