Le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé hier mercredi la fin dès la semaine prochaine, de l’essentiel des restrictions sanitaires imposées pour lutter contre le variant Omicron du coronavirus en Angleterre.
A partir du 27 janvier prochain, le port du masque ne sera plus légalement obligatoire, mais seulement recommandé dans les endroits fermés et bondés. Il sera également abandonné dans les écoles.
Par ailleurs, le pass sanitaire ne sera plus imposé pour l’accès aux boîtes de nuit et à certains grands rassemblements. Boris Johnson a également annoncé prévoir la fin de l’isolement pour les cas positifs, déjà réduit à cinq jours moyennant des tests négatifs, d’ici au mois de mars.
Cet assouplissement de mesures jugées liberticides par une partie de la majorité conservatrice, intervient plus tôt qu’attendu, le dispositif anti-Covid devant être revu le 26 janvier, et dans un contexte de crise sans précédent pour Boris Johnson, englué dans le scandale des fêtes organisées à Downing Street pendant les confinements.
Le dirigeant conservateur, souvent critiqué pour sa gestion chaotique de la crise sanitaire, a justifié cet allègement par les chiffres sur la situation sanitaire dans le pays, mais aussi par deux autres facteurs, à savoir le dépistage à grande échelle et la campagne de vaccination massive.
Le Royaume-Uni, qui a enregistré plus de 153.000 morts depuis le début de la pandémie, a subi à la fin de l’année dernière une déferlante du variant Omicron. L’Angleterre a connu durant cette période des records de contaminations quotidiennes, qui ont culminé à plus de 200.000 cas positifs en 24 heures, le 14 décembre dernier.
Mais depuis, les contaminations ont amorcé une forte baisse et les hospitalisations se sont peu à peu stabilisées. Les dernières données disponibles montrent une chute de près de 40% du nombre de nouveaux cas hebdomadaires. Le nombre de patients en soins intensifs, resté faible pendant la vague Omicron, diminue également.
Et selon les chiffres du gouvernement, plus de 83% des Britanniques de plus de 12 ans ont déjà reçu deux doses de vaccin contre le Covid-19, et presque 64% ont eu une troisième dose de rappel, dont plus de la majorité chez les plus de 60 ans en Angleterre.