Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a vivement réagi hier lundi sur Twitter aux tentatives attribuées aux Etats-Unis de vouloir empêcher l’expiration prochaine, des délais d’un embargo international sur les ventes d’armes à l’Iran, dont la levée progressive devait se faire à partir d’octobre prochain, appelant Washington à cesser «de rêver».
Le chef de la diplomatie iranienne réagissait à des informations publiées par le New york Times selon lesquelles le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo « est en train de préparer un argumentaire juridique selon lesquel les Etats-Unis restent un Etat partie à l’accord sur le nucléaire iranien dénoncé par le président Donald Trump ».
Selon le journal américain, cet argumentaire ferait partie d’«une stratégie complexe destinée à faire pression sur le Conseil de sécurité des Nations unies pour qu’il prolonge un embargo sur les ventes d’armes à Téhéran sous peine de voir l’Iran subir la réimposition de sanctions internationales particulièrement rigoureuses».
Washington estimerait que, pour parvenir à imposer au Conseil de sécurité des Nations unies la possibilité, prévue par sa résolution 2231 qui valide l’accord de Vienne, de réactiver toutes les sanctions internationales contre l’Iran qui ont été levées en vertu de l’accord de Vienne, il faudrait que les Etats-Unis puissent être reconnus comme encore partie à un accord qu’ils ont eux-mêmes dénoncé, ce à quoi Téhéran s’oppose fermement.
Donald Trump a en effet dénoncé unilatéralement l’accord de Vienne en mai 2018 avant de réimposer les sanctions économiques contre l’Iran que Washington avait accepté de suspendre en vertu de ce texte. L’accord de Vienne offre à Téhéran un allègement des sanctions internationales qui asphyxiaient son économie en échange de garanties destinées à prouver que l’Iran ne cherche pas et ne cherchera jamais à se doter de la bombe atomique.