L’Egypte a décidé d’interdire aux navires qataris d’accoster dans les ports de la zone économique du canal de Suez, a annoncé le président de l’Autorité égyptienne du canal de Suez (SCA), Mohab Mamish, évoquant des raisons de «sécurité nationale».
Cette mesure s’inscrit également dans les sanctions décidées de commun accord lors d’une réunion tenue le 5 juin dernier au Caire par l’Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats Arabes Unis (EAU) et l’Egypte qui reprochent au Qatar de «soutenir le terrorisme».
Il sied tout de même de signaler une exception insérée dans la décision égyptienne : les navires qataris ne peuvent pas accoster dans les ports, mais ils sont autorisés à transiter par le canal.
D’après Mamish, cela se justifie par une vieille convention appelée «accord de Constantinople», conclue en 1869 et qui confère la liberté de circulation dans le canal de Suez à tout navire, indépendamment de son origine.
Ainsi, la décision égyptienne n’aura que peu d’impact sur les recettes économiques du canal étant donné que le nombre de navires qataris qui accostent sur des ports égyptiens est assez faible.
L’Arabie saoudite, Bahreïn, les EAU et l’Egypte ont posé au Qatar douze conditions non négociables avant d’envisager une levée de l’embargo qui lui imposé. Les quatre pays exigent notamment la fermeture de la chaîne TV Al Jazeera et de la base militaire turque installée sur le sol qatari ainsi qu’une rupture des relations avec l’Iran.