Le Conseiller du président Joe Biden à la sécurité nationale, Jacob Jeremiah Sullivan, dit Jake Sullivan, a affirmé hier lundi, lors d’un point de presse à Washington, que l’Iran s’apprête à livrer «des centaines de drones» à l’armée de la Russie qui piétine face à la résistance de l’armée ukrainienne dans l’est du pays.
Cette livraison de drones iraniens de fabrication locale, dont des appareils de combat, pourrait intervenir dans un délai très court. Le responsable américain a indiqué que l’Iran devrait former les forces russes au maniement de ces drones et que les premières séances de formation devaient débuter dès début juillet.
Depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine le 24 février dernier, les drones ont joué un rôle important dans les opérations de reconnaissance, les tirs de missiles ou les largages de bombes. Et l’Iran a déjà fourni des drones aux rebelles houthis du Yémen, utilisés dans leur attaque contre l’Arabie saoudite, avant la conclusion au début de cette année, d’un accord de cessez-le-feu.
Les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux ont imposé de lourdes sanctions à la Russie, en partie pour empêcher le pays de reconstituer ses stocks d’armes, imposant notamment des restrictions à l’exportation de technologies clés à double usage civil et militaire, dont les drones.
Jake Sullivan a interprété la décision de l’Iran de fournir des drones à la Russie comme une preuve supplémentaire que les stocks de guerre de Moscou ont fortement diminué en raison du prolongement de sa guerre en Ukraine et que ses avancées dans l’est du pays se sont faites «au détriment de son propre arsenal».
En face, la résistance ukrainienne est fortement soutenue par les alliés occidentaux. Les Etats-Unis ont annoncé la semaine dernière une nouvelle aide militaire de 400 millions de dollars à l’Ukraine, dont des lance-roquettes multiples HImars et des obus de précision.
Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, Washington a déjà fourni 6,9 milliards de dollars en assistance militaire à Kiev, dans le but, selon Jake Sullivan, « de mettre les Ukrainiens dans une position aussi forte que possible sur le champ de bataille pour qu’ils soient en position de force à la table des négociations quand la diplomatie » prendra le relai.