Cité par l’agence de presse QNA, le ministre qatari des Affaires étrangères, cheikh Mohammed ben Abdoulrahman al-Thani a déclaré que l’émirat du Qatar s’emploie actuellement à désamorcer les tensions au Moyen-Orient en œuvrant à une relance de l’accord sur le nucléaire iranien de 2015.
Cette déclaration de la diplomatie arabe intervient après deux entretiens distincts que le chef de la diplomatie qatarie a eus cette semaine avec d’une part le représentant spécial américain pour l’Iran, Robert Malley, et d’autre part le conseiller américain à la sécurité nationale Jake Sullivan.
Cheikh Mohammed Abdoulrahman al-Thani affirme que le Qatar est bien placé, jusque par sa situation géographique, pour favoriser la médiation entre les Etats-Unis et l’Iran au regard de ses liens stratégiques avec les deux pays et entend s’engager dans un processus politique et diplomatique pour revenir à l’accord sur le nucléaire. Celui-ci prévoit un allégement des sanctions contre l’Iran en échange de l’abandon de son programme nucléaire.
Le Qatar, qui partage un important gisement de gaz avec l’Iran, appelle depuis des années les Etats arabes du Golfe à entamer des pourparlers avec l’Iran, alors que l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis accusent l’Iran de fomenter des troubles au Moyen-Orient, des accusations qui sont démenties par Téhéran.
Bien que les tensions soient encore vives entre les Etats-Unis et l’Iran, un espoir d’apaisement est venu poindre à l’horizon avec le changement d’administration à Washington. Alors que l’ancien président Donald Trump a dénoncé en 2018 l’accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015 et rétabli par la suite des sanctions américaines contre le pays, le nouveau président américain Joe Biden s’est engagé à étudier les conditions pour ramener son pays dans l’accord de Vienne.