Le Qatar conforté dans son litige avec ses voisins du Golfe par la plus haute juridiction de l’ONU

La Cour internationale de justice (CIJ), la plus haute juridiction des Nations unies, a conforté le Qatar dans le litige sur le blocus aérien qui lui est imposé depuis trois par quatre Etats, dont trois de ses voisins arabes du golfe Persique. 

Dans leur décision rendue hier mardi, les juges de la CIJ, par quinze voix contre une, ont estimé que l’OACI, l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale, avait bien compétence à traiter le litige, et que la requête du Qatar « est recevable ». 

L’Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis et l’Egypte ont rompu le 5 juin 2017 leurs relations diplomatiques et commerciales avec le Qatar, fermant leurs frontières terrestres, maritimes et aériennes avec le petit émirat, ce qui fait entre autres que les avions qataris n’ont plus le droit d’entrer dans l’espace aérien, ni d’accéder aux aéroports de ces quatre pays. 

Ces derniers entendaient ainsi faire pression sur la politique extérieure de Doha, qu’ils accusent d’entretenir des relations trop « proches » avec l’Iran et des islamistes radicaux. Ils avaient justifié leur action, malgré les dénégations du Qatar, par leur droit souverain de protéger leur sécurité nationale. 

Mais le Qatar estime que ces restrictions aériennes violent les règles du droit international en la matière, qui garantissent la libre circulation des avions commerciaux dans les espaces aériens étrangers et avait saisi l’OACI qui lui avait donné raison en 2018. 

Riyad, Manama, Abou Dabi et l’OACI fondaient leur recours devan la CIJ sur l’argument selon lequel l’OACI n’était pas l’instance appropriée pour juger le litige et que la décision de celle-ci de le faire était « manifestement viciée et contraire aux principes fondamentaux d’une procédure régulière et du droit d’être entendu ». 

Bien que la CIJ se prononce sur les différends entre Etats sans avoir les moyens contraignants pour faire appliquer ses décision, le ministre qatari des Transports et des Communications Jassim Saif Ahmed al Soulaiti s’est réjoui de la décision des magistrats de la CIJ, promettant des poursuites judiciaires aux pays qui ont organisé ce blocus. 

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