Les créanciers du transporteur aérien South African Airlines (SAA), tombé en faillite, ont validé un plan de restructuration prévoyant une compression d’effectifs et le lancement d’une nouvelle entreprise sur les vestiges de la compagnie aérienne, a rapporté mardi le ministère sud-africain des Entreprises publiques.
D’après un communiqué de ce ministère, 86 % des créanciers de SAA « ont voté en faveur du plan » de restructuration de cette entreprise nationale au cours d’une rencontre. Ce plan se traduira, entre autres, par des suppressions d’emplois, dont les chiffres n’ont pas été rendus publics. A propos, le ministère de tutelle s’est contenté de parler d’ « indemnités de licenciement justes et raisonnables dans l’intérêt » des effectifs concernés. Pour information, SAA dispose de 5 200 employés.
A en croire l’Alliance Démocratique (DA), principale formation politique d’opposition du pays, cette restructuration demande un apport financier de 16,6 milliards de rands (990 millions de dollars). Pour sa part, le ministère sud-africain des Entreprises publiques a déclaré considérer à présent comme priorité, après l’adoption du plan de restructuration, la concrétisation des « engagements du gouvernement en termes de financement », sans plus de précisions.
Très endettée, SAA n’a engrangé aucun bénéfice depuis 2011 et ne devait sa survie qu’à une série d’injections de fonds publics. Pour la DA, la décision d’approuver ce plan de restructuration est simplement « immorale », a estimé mardi ce parti. Et d’ajouter : « des centaines de milliers de Sud-africains qui ont perdu leur emploi à cause du Covid-19 vont … voir que 16,6 milliards de rands sont engloutis dans un trou noir ».