Le groupe indien Tata déboussolé par le renvoi de son PDG

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cyrus-mistryLe débarquement lundi dernier de Cyrus Mistry de son poste de Président-Directeur Général du groupe indien Tata, n’a pas fini de secouer l’Inde.
Le désormais ancien PDG du groupe Tata, qui pèse 103 milliards de dollars et est présent dans plus de 100 secteurs, du sel à l’automobile en passant par le thé, a jeté l’éponge à la demande du conseil d’administration.
Cyrus Mistry est renvoyé quatre ans après sa nomination dans ses fonctions de PDG. Selon le journal The Economic Times, Cyrus Mistry, qui voulait améliorer la rentabilité du groupe alors que son prédécesseur s’était efforcé d’augmenter le chiffre d’affaires, paie à présent, pour les mauvais résultats financiers et une divergence de vue sur la stratégie de Tata.
Le chiffre d’affaires du groupe stagnait, et avait même légèrement reculé lors du dernier exercice. Sous le coup d’effets de change négatifs et de la faiblesse des ventes de Jaguar Land Rover, le bénéfice net de Tata Motors a chuté de 57% au premier trimestre de son exercice 2016-2017.
Durant toute son histoire vieille de 148 ans, le groupe n’avait connu que des successions en douceur et le renvoi de Cyrus Mistry est vécu dans le pays comme un coup d’Etat dont les évolutions sont suivies à la loupe.
Une grande incertitude plane désormais sur l’avenir du conglomérat, dont  Ratan Tata, bientôt 79 ans et à qui Cyrus Mistry avait succédé en 2012, reprend les rênes de manière provisoire en attendant de trouver un autre remplaçant.
La patronne de PepsiCo Indra Nooyi ou encore l’ancien PDG de Vodafone Arun Sarin sont cités comme des candidats potentiels. La mise à la porte soudaine de Cyrus Mistry relance par ailleurs, la bagarre entre deux des plus célèbres familles de milliardaires parsis (originaires de Perse) du sous-continent, les Tata et les Pallonji.
Cyrus Mistry a été le premier dirigeant nommé à la tête du groupe sans appartenir à la famille Tata, même s’il en est proche. Il appartient à la famille Pallonji, qui ne possède que 18% dans ce groupe. Son père Shapoorji Pallonji est le fondateur du groupe immobilier éponyme à qui Bombay doit plusieurs gratte-ciels.

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