La Turquie fait désormais partie du club restreint des pays non-endettés au sein du Fonds monétaire international (FMI) après s’être acquittée de la totalité de ses dettes envers l’institution monétaire internationale.
La Banque centrale turque a en effet remboursé mardi au FMI les 412 millions de dollars qui étaient encore dus à l’institution de Bretton Woods, faisant ainsi de la Turquie l’un des 20 plus grands membres du Fonds.
L’annonce a été faite par le Premier ministre Tayyip Erdogan, qui a souligné que son pays a apuré son ardoise avec le FMI et que les recettes fiscales vont désormais être investies dans les grands projets d’infrastructure planifiés par l’Etat.
Après l’épurement de la dette, la Turquie devrait contribuer au FMI, comme elle s’était engagée à le faire, une somme de l’ordre de 5 milliards de dollars, et quadrupler ainsi par l’augmentation de sa participation en capital son quota au sein du FMI.
La réussite économique de la Turquie, dont les fondements macroéconomiques sont solides et dont la dette publique a diminué de 46 à 36% du PIB en 4 ans, est attribuée, selon des analystes, au secteur privé qui a été prioritaire dans les programmes du gouvernement.
Bien que son expansion économique se soit nettement ralentie l’année dernière, la Turquie affichait encore une croissance de 2,2 pour cent en 2012, contre 8,8 pour cent en 2011.
Les relations entre la Turquie et le FMI remontent à la fin des années 50. Depuis cette date, Ankara a contracté plusieurs prêts auprès de l’institution monétaire internationale.