Le gouvernement israélien a annoncé hier mardi, qu’il renonçait à son plan controversé d’expulsion de migrants africains entrés illégalement dans le pays, faute d’avoir trouvé un pays tiers acceptant de les accueillir.
Ce plan d’expulsion concerne aux alentours de 42.000 migrants, majoritairement Erythréens et Soudanais, entrés illégalement en Israël entre 2006 et 2013.
Le gouvernement a suspendu les procédures d’expulsion et les migrants concernés se verront attribuer des titres de séjour de deux mois. Dans une lettre adressée à la Cour suprême, le gouvernement souligne que la possibilité d’expulser les migrants africains n’est plus envisagée.
Il ajoute que les autorités du pays continueront à rechercher des solutions en vue du départ volontaire des migrants bien que les expulsions forcées «ne soient plus au programme».
Le Premier ministre a également annoncé son intention de rouvrir un centre de détention construit spécifiquement pour les migrants africains, promettant de faire passer rapidement une loi contournant la Cour suprême « pour résoudre le problème ».
Depuis plusieurs semaines désormais, les services israéliens de l’immigration avaient commencé à envoyer des avis d’expulsion et mener des entretiens préalables à un départ.
Selon les morts du représentant de l’Etat, les personnes concernées, des célibataires uniquement, se faisaient alors expliquer qu’elles devaient partir « vers un pays tiers sûr avec lequel Israël a un accord ».
Mas ce plan avait provoqué une levée de bouclier d’une coalition d’organisations de défense des droits de l’Homme qui avait saisi la plus haute instance judiciaire du pays et demandé à ce que les migrants menacés d’expulsion puissent voir les accords en question.