L’Algérie augmente ses dépenses militaires malgré la chute des cours du pétrole

Dans le classement du SIPRI, l’Institut international de la recherche sur la paix de Stockholm, publié cette semaine, l’Algérie est sortie première en Afrique dans le classement des pays qui dépensent le plus pour leur armement avec des achats estimés à quelques 10.654 milliards de dollars.

Cette situation est en plein contraste avec les graves difficultés économiques et sociales que traverse le pays, depuis la chute du pétrole.

Les dépenses militaires de l’Algérie se sont élevées en 2016 à 6.7% de son Produit Intérieur Brut, alors qu’elles n’étaient que de 629 millions de dollars, à 1.7% du Produit Intérieur Brut du pays, en 1988.

L’Algérie est troisième dans le classement des pays arabes derrière l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, qui ont respectivement dépensé 63.7 milliards et 22.8 milliards de dollars en armements, et 20ème dans le monde.

En dehors d’une minorité de pays comme l’Algérie, l’Iran ou encore le Koweït qui ont accéléré leurs dépenses militaires en 2016, la plupart des pays exportateurs de pétrole ont largement réduit leurs dépenses militaires. Même l’Arabie saoudite, en dépit de sa première place parmi les pays arabes, accuse une forte baisse.

Selon de nombreux experts, l’allure crescendo des dépenses militaires algériennes est une illustration de la lutte d’influence que le pays oppose à son voisin de l’ouest, le Royaume chérifien du Maroc, qui n’a pour sa part dépensé que 3.293 milliards de dollars, se classant quatrième en Afrique. Les deux pays sont opposés sur la question du Sahara occidental, la région Sud du Maroc revendiquée par le mouvement séparatiste du Polisario avec le soutien de l’Algérie.

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