Le procès de la décennie pour les Italiens vient d’être ouvert. Il s’agit de celui des l’un des hommes les plus détestés d’Italie, Francesco Schettino, dernier commandant du Costa Concordia. Le paquebot a fait naufrage il y a une année et demi sur les cotes de l’Île d’Giglio alors que le commandant se prêtait à une manœuvre de divertissement.
Ce qui explique aujourd’hui l’animosité de la population n’est pas tellement l’échec de la manœuvre mais le fait que le commandant ait abandonné le paquebot alors que ce dernier était entrain de sombre. L’accident avait coûté la vie à 32 passagers et conduit à plusieurs cas de blessure. Sur le banc des accusés, celui qu’on a surnommé le « Capitaine Couard » siège tout seul tandis que la partie civile est constituée de 250 plaignants et plus de 400 témoins défileront à la barre pour clouer au pilori cet homme qui a provoqué le naufrage.
Pour l’instant, la compagnie Costa croisière s’est soustraite à une procédure pénale en acceptant de verser à l’amiable une somme d’un million. Durant la procédure l’entreprise a reconnu sa responsabilité administrative, c’est ce qui lui a permis d’échapper à la procédure pénale. Par ailleurs les passagers qui n’avaient subi aucune blessure physique ou mort de proche ont accepté une indemnisation de 11000 euros pour renoncer à toute poursuite contre Costa. Cette somme devrait représenter une compensation pour les dommages psychologiques causés. Les autres personnes mises en cause dans cette affaire ont obtenu la possibilité de négocier avec le tribunal, leur audience devra se tenir le samedi 20 juillet.
Le procès du capitaine s’annonce long, une sentence ne sera certainement pas prononcée avant plusieurs mois. Le procès se tient au Théâtre moderne de Grosseto pour accueillir le nombre de personnes qui y seront présent. Le capitaine est jugé pour homicide multiple par imprudence, abandon de navire et dommages causés à l’environnement.
L’affaire du Costa Concordia défraie la chronique
