Dans une directive diffusée sur son portail web, la Cour constitutionnelle d’Afrique du Sud a demandé à l’ancien président, Jacob Zuma, de choisir lui-même sa peine pour « outrage à la Cour ». L’ex-chef d’Etat sud-africain avait refusé de témoigner dans le cadre d’une enquête relative à une affaire de corruption dans laquelle il serait impliqué. Cette instance a accordé à l’ancien dirigeant un délai allant jusqu’au mercredi 14 avril pour s’exécuter.
« Le premier défendeur (Zuma) doit déposer un affidavit ne dépassant pas 15 pages au plus tard le mercredi 14 avril, sur les questions suivantes : au cas où le premier défendeur est reconnu coupable du présumé outrage à la Cour, quelles sont les sanctions appropriées, et au cas où cette Cour estime que la mise en détention est appropriée, la nature et l’ampleur de la peine qui devrait être imposée, appuyée par des motifs », a mentionné la Cour constitutionnelle.
La commission en charge d’enquêter sur cette présumée affaire de corruption avance difficilement en raison de l’attitude peu coopérative de M. Zuma. Ce dernier a été entendu au début des travaux de cette commission. Mais, depuis, il trouve toujours une raison pour éviter de se présenter à nouveau devant la commission pour témoigner.
Toutefois, les responsables judiciaires sud-africains ont fixé ce dernier délai suite à la violation de l’ancien dirigeant sud-africain d’une décision de la Cour constitutionnelle, prise en janvier dernier, le contraignant à comparaître et à ne plus se taire.
En février dernier, Jacob Zuma, 79 ans, a carrément ignoré cette décision. La Commission a donc requis une peine de 2 ans de réclusion à son encontre. Celle-ci pourrait être effectivement prononcée s’il ne donne pas de suite à la dernière proposition de la Cour.