L’accusé de crimes nazis le plus âgé, dont le procès a commencé jeudi en Allemagne, a refusé de s’exprimer sur les griefs dont il fait l’objet.
Il est reproché au centenaire Joseph Schütz, ex-gardien de camp de concentration de Sachsenhausen et caporal-chef de la Waffen-SS, d’avoir été impliqué dans la déportation de 3 518 personnes vers les camps de la mort durant la Seconde Guerre mondiale.
« L’accusé ne s’exprimera pas » sur les faits qui lui sont reprochés « mais donnera des informations sur sa situation personnelle », a déclaré, lors de la première audience, son avocat, Stefan Waterkamp.
Comparaissant en homme libre, Josep Schütz a fait son entrée dans la salle assisté d’un déambulateur, dissimulant sa figure au moyen d’une pochette cartonnée. Néanmoins, le vieil homme a clairement répondu au président du tribunal qui lui priait de confirmer son identité et sa situation personnelle. Cet accusé réside dans le Brandebourg, province voisine de Berlin, et totalisera ses 101 ans le 16 novembre prochain.
Il s’agit de la première des 22 séances prévues. Elle n’a duré qu’une heure à cause de la fragilité de la santé de Josep Schütz, juste le temps, pour le procureur Cyril Klement, de lire une partie des 134 pages de l’acte d’accusation.
A peine âgé de 21 ans au début des faits, ce vieillard est poursuivi pour « complicité de meurtres » de 3 518 détenus lorsqu’il travaillait dans le camp de concentration de Sachsenhausen, à proximité de la capitale allemande, entre 1942 et 1945.