Le chef d’Etat sud-africain Jacob Zuma a annoncé à contrecœur ce mercredi soir, sa démission avec effet immédiat, avant la fin jeudi, de l’ultimatum de 48 heures que lui a accordé son parti, le Congrès National Africain (ANC).
C’est au cours d’une longue adresse à la nation que Jacob Zuma a annoncé son retrait du pouvoir en déclarant : «j’ai décidé de démissionner du poste de président de la République avec effet immédiat, même si je suis en désaccord avec la direction de mon organisation».
Au terme d’une série de réunions et de débats interminables, le parti au pouvoir en Afrique du Sud a décidé mardi dernier de « rappeler » Jacob Zuma, ce dernier étant impliqué à diverses affaires de corruption. L’ANC était même prête à le contraindre à céder son siège – par le biais d’une motion de défiance – au cas où il s’y serait accroché.
L’élection en décembre dernier du vice-président sud-africain, Cyril Ramaphosa, à la tête de l’ANC est pour beaucoup dans le départ anticipé de Jacob Zuma.
En effet, la campagne électorale de ce businessman prospère portait sur la lutte contre la corruption. Aussi était-il décidé à écarter dans les plus brefs délais le dirigeant sud-africain, devenu trop gênant en perspective des élections générales de l’année prochaine.
Suivant la législation sud-africaine, M. Ramaphosa assurera désormais l’intérim à la magistrature suprême jusqu’aux élections de 2019. Auparavant, il devra encore être formellement élu à ce poste par le Parlement dans un délai de trente jours. Ce vote pourrait avoir lieu vendredi